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À propos de Raphaël Fargier

Après une formation initiale en Biologie et Neurosciences, j’ai obtenu un Doctorat de Neurosciences Cognitives à l’Université de Lyon en 2013. Je me suis par la suite formé en Psychologie et Linguistique via mes expériences post-doctorales en France et à l’étranger (2014-2020).

Mes travaux sont résolument insérés dans le champs des Sciences Cognitives et s’intéressent à l’apprentissage, au langage et à la communication. J’ai travaillé sur les liens entre l’action, la perception et le langage, sur les corrélats neuro-cognitifs de l'apprentissage de nouveaux mots, ou encore sur les facteurs qui interfèrent avec, ou facilitent, notre capacité à produire des mots.

J’ai présenté mes travaux de recherche dans de nombreux congrès nationaux et internationaux et publié dans des revues scientifiques internationales, et dans des ouvrages.

Je collabore avec des psychologues, des linguistes, des neuroscientifiques, des orthophonistes et des praticiens hospitaliers.

Ma vision du chercheur en Sciences Cognitives articule la création de nouveaux savoirs par la recherche collaborative et interdisciplinaire, et la diffusion de ces savoirs à divers publics; aux étudiants (enseignement universitaire, mentorat), aux professionnels de santé et paramédical (recherche appliquée en institution) et au grand public (évènements scientifiques publics).

Mes activités actuelles s’orientent vers la recherche sur l’apprentissage et l’usage des nouvelles technologies, sur le langage tout au long de la vie, et sur la formation.

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Projets

Quelques activités et projets

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Incarner les mots: Apprentissage par le corps

La Cognition Incarnée ou Située postule d'un lien fort entre le corps, le monde extérieur, et la pensée. La manière dont on bouge, perçoit l’environnement, ou interagit avec les objets, façonne notre fonctionnement cognitif et notre comportement. Pour le langage, les régions de notre cerveau qui contrôlent l’exécution des actions sont activées lorsqu’on lit ou entend les mots qui réfèrent à des actions (e.g. « attraper », « saut ») alors que les régions impliquées dans la perception visuelle sont activées pour les mots qui réfèrent à des objets ou des couleurs (e.g. « jaune », « cube »).

Une partie de mes travaux a été consacrée à montrer l’importance et les limites de ces courants de pensée sur l’apprentissage. Mes résultats indiquent que lorsqu'on associe de nouveaux mots à l’exécution d’actions ou à l’observation d’images, une activité cérébrale motrice ou visuelle est rapidement observée, à la simple écoute du mot.

Ces résultats soulignent l'importance de l'expérience sensori-motrice pour le développement des représentations mentales, et les perspectives de ces travaux pour l'apprentissage des mots et des langues secondes sont dès lors nombreuses.

Favoriser l'apprentissage par le geste

Les thèses de la Cognition Incarnée font echo à une idée ancrée de longue date en pédagogie: associer le geste à la parole favorise l'apprentissage. Malgré tout, les preuves empiriques de cette hypothèse restent peu nombreuses, et cette approche n'est pas forcément adoptée dans tous les environnements apprenants. Soucieux que mes recherches aient un impact dans la société, j'ai saisi l'opportunité d'observer l'impact du geste sur l'apprentissage des mots d'action auprès d'enfants qui présentent des troubles spécifiques d'apprentissage. Cette mission, au sein d'un Institut Médico-Éducatif, m'a permis d'introduire les concepts des Sciences Cognitives utiles pour l'apprentissage aux professionnels du milieu socio-éducatif, et d'illustrer la démarche scientifique étape par étape.

Ce projet a permis de prendre encore davantage conscience de l'importance d'associer la variété des méthodes d'apprentissage aux spécificités individuelles, en particulier chez les enfants avec troubles.

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Parler & Écouter: Interférence en double-tâche

Même si habituellement on parle sans effort, il existe un tas de situations où il devient impossible de continuer à produire nos phrases avec la même facilité. Lorsqu’on parle au téléphone et que l’on surveille un enfant, où que quelqu’un utilise un marteau-piqueur à proximité de nous, par exemple, notre conversation est affectée. Dans une série d’expériences, j’ai étudié ce phénomène d’interférence attentionnelle ou d’interférence entre perception et production du langage. J’ai montré que cette interférence varie selon la nature des distracteurs, et qu'elle peut intervenir à différentes étapes de la planification de la parole chez l’adulte en bonne santé, particulièrement lors de la formulation du mot à produire chez la personne cérébro-lésée.

L'impact de l'attention sur nos activités et notre capacité à gérer les multi-tâches sont des enjeux de la qualité de nos vies professionnelles et personnelles.

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Facilitation et Interférence par le contexte

La plupart du temps, notre capacité à produire et comprendre les mots est favorisée par le contexte. Par exemple, dans un bistrot, lorsqu’on demande au serveur:

« Pourrais-je avoir un café et un verre … d’eau ?», le choix du mot eau est facilité par nos connaissances sémantiques et notre usage. Pourtant, il arrive qu’un mot inapproprié, mais qui partage des similarités, par exemple le mot lait, soit sélectionné par erreur. Une partie de mes travaux s'est intéressée aux phénomènes de facilitation et d’interférence sémantique, où la qualité et la vitesse de production des mots est améliorée ou dégradée par le contexte.

Les résultats de ces travaux indiquent que ces phénomènes n’interviennent pas au même stade de la planification de la parole, et offrent des perspectives importantes pour la rééducation des personnes cérébro-lésées et pour la diminution des impacts du vieillissement sur la cognition.

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Contactez moi pour plus de détails sur ces travaux et les publications associées
 

Le langage tout au long de la vie

On est capable de retrouver et de produire des mots avec grande précision en seulement quelques centaines de milli-secondes. Pourtant, pour les enfants, et à l’autre extrémité de la vie, pour les adultes âgés, cette tâche n’est pas si facile, et la vitesse à laquelle on produit les mots est plus faible que chez les jeunes adultes. Aussi, le sens que l’on met derrière les mots n’est peut-être pas le même au cours de la vie.

Dans ce projet, j’étudie comment les processus mentaux impliqués dans la production du langage reflètent l’effet de l'apprentissage, de la maturation cognitive et du vieillissement. Nous avons aussi montré que le réseau sémantique des mots, leur sens, varie de l’enfant à l’adulte âgé, à la fois en terme de taille, de densité, et de contenu.

Ces variations sont particulièrement importantes quand on considère que notre société, la famille, l'école, le travail, est fondamentalement multigénérationnelle, et le succès de la communication entre tous un enjeu pour notre cohésion et notre bien-être.

Mentorat & Formation

Mentorat, Formation & Activités de conseil

Une part importante de mon travail concerne la formation et le mentorat.

J’ai créé et assuré des enseignements à l'Université (e.g. Master 2 "Neurosciences du langage"), et j’ai participé activement à la supervision d’étudiants en Master, à l’encadrement des mémoires, et à la guidance de doctorants. J’ai également co-organisé plusieurs congrès et ateliers, certains destinés à acquérir des compétences techniques (e.g. analyse de signal EEG).

Mon objectif principal est de guider les étudiants vers la réflexion critique et indépendante.

2/3 des étudiants de Master que j’ai supervisé ont poursuivi par des doctorats ; je le vois comme un signe de ma capacité à faire vivre une vision attractive de la science, et à transmettre mes valeurs de créativité, de rigueur et d’interdisciplinarité.

Ma vision du mentorat consiste à soutenir les étudiants dans la défense de leurs propres idées, dans la présentation de leurs travaux de recherche dans des congrès internationaux, et les guider dans la rédaction et la publication en premier auteur.

Le mentorat passe aussi par l’amélioration du statut des étudiants et jeunes chercheurs, et par le soutien dans leur projet professionnel. J’ai assuré des responsabilités institutionnelles dans chaque groupe que j’ai rejoint, représentant les jeunes chercheurs et médiateur, et j’ai veillé à aborder ces sujets lors des évènements scientifiques que j’ai co-organisé (e.g. table ronde sur le parcours des experts invités).

Un autre grand objectif est partager mes connaissances, mon expérience scientifique, et ma vision de la recherche dans le cadre de la formation continue, auprès des professionnels de Santé, dans le domaine des Neurosciences et des Sciences Cognitives.

Je suis également conseiller scientifique pour un organisme de formation qui intervient dans le champ médico-social (Sanitad Conseil).

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